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        ANCIEN RÉGIME    
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    LA FRANCE D'ANCIEN RÉGIME

      LA MONARCHIE ABSOLUE  

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    récit exact relaté par Michel Taillefer
    Professeur d'histoire moderne à l'université de Toulouse-Le Mirail en 2002

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    Le terme « ancien régime » est une appellation empreinte de mépris et de défi combinés que les révolutionnaires de 1789 ont attribuée à la monarchie française.

    Dès l’été 1789, nombreux députés à l’Assemblée nationale constituante, qui a gouverné la France du 9 juillet 1789 au 1er octobre 1791, ont utilisé ce concept pour désigner l’État monarchique qui existait en France avant la transformation des États généraux en une « Assemblée nationale » le 17 juin 1789, date de la naissance du système représentatif français.

    ๑۩ HISTOIRE

    Signification de l‘expression « ancien régime »

    Le terme « régime » fait allusion au régime politique, c'est-à-dire aux institutions de l'État, au type de gouvernement d'un pays.

    L’Ancien Régime fait référence au régime politique français et à la situation sociale de la France depuis le règne de François I (1515-1547) jusqu'à la Révolution de 1789.

    • L’Ancien Régime est marqué par la monarchie et abolie par la Révolution de 1789.
    • La fin de l'Ancien Régime est marquée par l'abolition des privilèges.

    L’expression « ancien régime » désigne, de façon homogène et uniforme, le gouvernement de la France tel qu’il a été exercé aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

    Même si l'expression « ancien régime » était en usage bien avant la parution de son ouvrage, c'est Alexis-Henri-Charles Clérel (1805-1859), vicomte de Tocqueville qui contribue à fixer le contenu du terme « ancien régime » dans un essai intitulé précisément L'Ancien Régime et la Révolution paru en 1856.

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution (1856)
    Paris : Les Éditions Gallimard, 1952, 378 pp
    Réimpression, 1964, 378 pp
    Collection: Idées nrf

    Alexis-Henri-Charles Clérel, vicomte de Tocqueville
    né à Paris  le 29 juillet 1805
    mort à Cannes  le 16 avril 1859

    Dans son ouvrage intitulé L'Ancien Régime et la Révolution (1856) qui développe de façon très libre la période de l'Ancien Régime Alexis de Tocqueville tente une description de la monarchie absolue qu'il oppose notamment à la société médiévale.

    La formule « La Révolution française a baptisé ce qu'elle a aboli » est attribuée à Tocqueville. Elle souligne le fait que l'expression porte en elle une vision rétrospective de la période qu'elle nomme.
    Cette vision structurera durablement la manière d'envisager l'absolutisme français au XIXe et au XXe siècle. Elle sera discutée notamment par l'historien François Furet né à Paris, le 27 mars 1927, élu à l'Académie française, le 20 mars 1997, au 1er fauteuil où il succède à Michel Debré (mort le 2 août 1996), décédé avant d'être reçu, le 12 juillet 1997 à la suite d'une chute survenue lors d'un match de tennis à Figeac CP 46100 (une commune française située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées).

     1856

    ۩ Continuité entre l'Ancien régime et la Révolution

    « Le livre que je publie en ce moment n'est point une histoire de la Révolution, histoire qui a été faite avec trop d'éclat pour que je songe à la refaire; c'est une étude sur cette Révolution.

    Les Français ont fait en 1789 le plus grand effort auquel se soit jamais livré aucun peuple, afin de couper pour ainsi dire en deux leur destinée, et de séparer par un abîme ce qu'ils avaient été jusque-là de ce qu'ils voulaient être désormais. Dans ce but, ils ont pris toutes sortes de précautions pour ne rien emporter du passé dans leur condition nouvelle; ils se sont imposé toutes sortes de contraintes pour se façonner autrement que leurs pères; ils n'ont rien oublié enfin pour se rendre méconnaissables.

    J'avais toujours pensé qu'ils avaient beaucoup moins réussi dans cette singulière entreprise qu'on ne l'avait cru au dehors et qu'ils ne l'avaient cru d'abord eux-mêmes. J'étais convaincu qu'à leur insu ils avaient retenu de l'ancien régime la plupart des sentiments, des habitudes, des idées mêmes à l'aide desquelles ils avaient conduit la Révolution qui le détruisit et que, sans le vouloir, ils s'étaient servis de ses débris pour construire l'édifice de la société nouvelle; de telle sorte que, pour bien comprendre et la Révolution et son oeuvre, il fallait oublier un moment la France que nous voyons, et aller interroger dans son tombeau la France qui n'est plus. C'est ce que j'ai cherché à faire ici; mais j'ai eu plus de peine à y réussir que je n'aurais pu le croire. »

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, avant-propos, pp.43-44

    Qu'est-ce que la Révolution ?

    Quelque radicale qu'ait été la Révolution, elle a cependant beaucoup moins innové qu'on ne le suppose généralement: je le montrerai plus tard. Ce qu'il est vrai de dire d'elle, c'est qu'elle a entièrement détruit ou est en train de détruire (car elle dure encore) tout ce qui, dans l'ancienne société, découlait des institutions aristocratiques et féodales, tout ce qui s'y rattachait en quelque manière, tout ce qui en portait, à quelque degré que ce fût, la moindre empreinte. Elle n'a conservé de l'ancien monde que ce qui avait toujours été étranger à ces institutions ou pouvait exister sans elles. Ce que la Révolution a été moins que toute autre chose, c'est un événement fortuit. Elle a pris, il est vrai, le monde à l'improviste, et cependant elle n'était que le complément du plus long travail, la terminaison soudaine et violente d'une oeuvre à laquelle dix générations d'hommes avaient travaillé. Si elle n'eût pas eu lieu, le vieil édifice social n'en serait pas moins tombé partout, ici plus tôt, là plus tard; seulement il aurait continué à tomber pièce à pièce au lieu de s'effondrer tout à coup. La Révolution a achevé soudainement, par un effort convulsif et douloureux, sans transition, sans précaution, sans égards, ce qui se serait achevé peu à peu de soi-même à la longue. Telle fut son œuvre.

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, pp.80-81

    Les regrets de l'aristocrate

    Les nobles méprisaient fort l'administration proprement dite, quoiqu'ils s'adressassent de temps en temps à elle. Ils gardaient jusque dans l'abandon de leur ancien pouvoir quelque chose de cet orgueil de leurs pères, aussi ennemi de la servitude que de la règle. Ils ne se préoccupaient guère de la liberté générale des citoyens, et souffraient volontiers que la main du pouvoir s'appesantît tout autour d'eux; mais ils n'entendaient pas qu'elle pesât sur eux-mêmes, et pour l'obtenir ils étaient prêts à se jeter au besoin dans de grands hasards. Au moment où la Révolution commence, cette noblesse, qui va tomber avec le trône, a encore vis-à-vis du roi, et surtout de ses agents, une attitude infiniment plus haute et un langage plus libre que le tiers état, qui bientôt renversera la royauté. Presque toutes les garanties contre les abus du pouvoir que nous avons possédées durant les trente-sept ans du régime représentatif sont hautement revendiquées par elle. On sent, en lisant ses cahiers, au milieu de ses préjugés et de ses travers, l'esprit et quelques-unes des grandes qualités de l'aristocratie. Il faudra regretter toujours qu'au lieu de plier cette noblesse sous l'empire des lois, on l'ait abattue et déracinée. En agissant ainsi, on a ôté à la nation une portion nécessaire de sa substance et fait à la liberté une blessure qui ne se guérira jamais. Une classe qui a marché pendant des siècles la première a contracté, dans ce long usage incontesté de la grandeur, une certaine fierté de coeur, une confiance naturelle en ses forces, une habitude d'être regardée qui fait d'elle le point le plus résistant du corps social. Elle n'a pas seulement des moeurs viriles; elle augmente, par exemple, la virilité des autres classes. En l'extirpant on énerve jusqu'à ses ennemis mêmes. Rien ne saurait la remplacer complètement; elle-même ne saurait jamais renaître; elle peut retrouver les titres et les biens, mais non l'âme de ses pères.

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, pp.193-194

    Le hobereau, campagnard(e), gentilhomme et gentedame

    Il ne restait guère dans les campagnes que le gentilhomme que la médiocrité de sa fortune empêchait d'en sortir. Celui-là s'y trouvait vis-à-vis des paysans ses voisins dans une position où jamais propriétaire riche ne s'était vu, je pense. N'étant plus leur chef, il n'avait plus l'intérêt qu'il avait eu autrefois à les ménager, à les aider, à les conduire; et, d'une autre part, n'étant pas soumis lui-même aux mêmes charges publiques qu'eux, il ne pouvait éprouver de vive sympathie pour leur misère, qu'il ne partageait pas, ni s'associer à leurs griefs, qui lui étaient étrangers. Ces hommes n'étaient plus ses sujets, il n'était pas encore leur concitoyen: fait unique dans l'histoire.

    Ceci amenait une sorte d'absentéisme de coeur, si je puis m'exprimer ainsi, plus fréquent encore et plus efficace que l'absentéisme proprement dit. De là vint que le gentilhomme résidant sur ses terres y montrait souvent les vues et les sentiments qu'aurait eus en son absence son intendant; comme celui-ci, il ne voyait plus dans les tenanciers que des débiteurs, et il exigeait d'eux à la rigueur tout ce qui lui revenait encore d'après la loi ou la coutume, ce qui rendait parfois la perception de ce qui restait des droits féodaux plus dure qu'au temps de la féodalité même.

    Souvent obéré et toujours besogneux, il vivait d'ordinaire fort chichement dans son château, ne songeant qu'à y amasser l'argent qu'il allait dépenser l'hiver à la ville. Le peuple, qui d'un mot va souvent droit à l'idée, avait donné à ce petit gentilhomme le nom du moins gros des oiseaux de proie : il l'avait nommé le hobereau.

    On peut m'opposer sans doute des individus; je parle des classes, elles seules doivent occuper l'histoire. Qu'il y eût dans ce temps-là beaucoup de propriétaires riches qui, sans occasion nécessaire et sans intérêt commun, s'occupassent du bien-être des paysans, qui le nie? Mais ceux-là luttaient heureusement contre la loi de leur condition nouvelle, qui, en dépit d'eux-mêmes, les poussait vers l'indifférence, comme leurs anciens vassaux vers la haine.

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, pp.206-208

    Pour sa part l'historien américain Arno Joseph Mayer d'origine luxembourgeoise, né à luxembourg le 19 Juin 1926, spécialiste de l'Europe, de la diplomatie internationale et de la Shoah, professeur d’histoire contemporaine à l'université de Princeton, insistera sur la « persistance de l'Ancien Régime » dans un essai intitulé La persistance de l'Ancien Régime - L'Europe de 1848 à la Grande Guerre publié en 1981. Il estime en effet que, pour l'Europe entière, le XIXe siècle et les premières années du XXe siècle s'inscrivent dans la continuité de l'Ancien Régime. Il relève les indices de cette continuité à la fois dans les domaines politiques et dans les domaines économiques.

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    La Première Guerre mondiale débute le 04 août 1914 à la suite de l'assassinat de François-Ferdinand (1863-1914) — en allemand Franz Ferdinand von Österreich-Este, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de sa femme, Sophie Chotek de Chotkowa et Wognin (1868-1914), princesse souveraine de Hohenberg en visite à Sarajevo.

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    Le 28 juin 1914, jour de leur quatorzième anniversaire de mariage, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois, et son épouse la duchesse Sophie de Hoenberg sont assassinés par un nationaliste yougoslave de 19 ans, Gavrilo Princip, Serbe de Bosnie, membre du groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna), à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, pays que l'Empire autrichien avait annexé de fait en 1908 alors que le terrotoire était revendiqué par le royaume de Serbie au nom du principe des nationalités.
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      Gavrilo Princip  
    né le 25 juillet 1894 au village d'Obljaj, à l'est de Bosansko Grahovo, Autriche-Hongrie (aujourd'hui Bosnie-Herzégovine)
    mort le 28 avril  1918 (23 ans) à Terezín, Autriche-Hongrie (aujourd'hui République tchèque)

    Cet attentat met le feu à l'Europe, alors divisée entre la Triple-Alliance ou Triplice, l'alliance conclue entre l‘empire autro-hongrois, l’empire allemand et le royaume d’Italie, et la Triple-Entente, l'alliance militaire de la Russie impériale, de la France et du Royaume-Uni.

    L’Autriche-Hongrie rend responsable le royaume de Serbie de ce meurtre.

    Le 23 juillet 1914 le gouvernement autrichien envoie à la Serbie un ultimatum en dix points qui expire sous 48 heures afin de venger leur mort. Il exige de la Serbie qu'elle poursuive et punisse de la manière la plus stricte les auteurs de l'attentat et leurs commanditaires supposés, de combattre efficacement les séparatistes qui agissent contre l'Autriche et d'intégrer des forces policières et militaires de Vienne dans les forces serbes pour mener les enquêtes.
    Le texte est formulé de telle manière qu'il peut être perçu comme une ingérence étrangère dans les affaires intérieures serbes et donc comme une insulte.

    Le double assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo, le 28 juin 1914 par Gavrilo Princip, est l’événement prétexte qui a déclenché la Première Guerre mondiale.

    Mais les causes de la Grande Guerre ne peuvent pas être réduites à cet évènement : le premier conflit mondial du XXème siècle fut l'aboutissement d'un contexte de crise, tant internationale qu'interne aux pays belligérants et non la simple réaction à l'assassinat de Francois-Ferdinand d'Autriche.

    Pour beaucoup d'historiens la Première Guerre mondiale fut le résultat de l'ascension de la bourgeoisie en Europe, de la volonté des industriels et des financiers d'étendre leur pouvoir grâce à un conflit.

    Arno Mayer soutient que c'est l'Ancien Régime qui est responsable de la Grande guerre c'est-à-dire que la Première Guerre mondiale fut le résultat de la continuation de l'existence des structures politiques, sociales et culturelles de l'Ancien Régime, contestées mais réelles.

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    L'historien économiste français Camille-Ernest Labrousse (1895-1988), spécialiste de l’histoire économique et sociale  parle d'ancien régime économique pour désigner les structures économiques qui prévalaient en France sous la monarchie absolue.
    Camille-Ernest Labrousse publie en 1944 son ouvrage le plus célèbre intitulé La Crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution.
    Il y démontre de manière magistrale que l'histoire des prix est inséparable de l'histoire sociale car le prix du pain est la boussole des fabriques.
    Son étude fait ressortir l'enchaînement des crises de subsistance qu'on qualifie de modèle de crise classique de l'Ancien Régime mais aussi leurs répercussions sur l'industrie par la variation de la demande et la pression en retour, à la baisse, sur le volume de l'emploi.

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    « La persistance de l'Ancien Régime - L'Europe de 1848 à la Grande Guerre »

    Date de parution : 31/03/2010
    Éditeur : Aubier
    Collection : histoire
    Nombre de pages : 350 pages
    Poids : 345 grammes
    Dimensions : 13,4cm x 22cm x 2,2cm

    Les historiens ont longtemps vu dans la Première Guerre mondiale le résultat de l'ascension de la bourgeoisie en Europe.

    Il paraissait évident que l'Ancien Régime, en déclin en Russie, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, avait cessé de jouer un rôle majeur. C'était le capitalisme triomphant, en la personne des industriels et des financiers, qui avait conduit à la Grande Guerre.

    Dans son œuvre de réflexion qui débat du fondement de la Première Guerre mondiale, un livre qui a fait grand bruit lors de sa première parution en français en 1983, Arno Joseph Mayer affirme qu'il n'en est rien.

    Il insiste au contraire sur la permanence de l'Ancien Régime en Europe jusqu'en 1914.

    Selon le point de vue de l’auteur, l'élément féodal avait réussi à garder le contrôle de la société malgré l'ébranlement politique de 1789. Avec clarté et conviction, l'historien américain montre qu'à la veille de 1914 l'économie et la politique, la société et la culture, les attitudes sociales, tout renforçait le pouvoir des Anciens Régimes.

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    « La persistance de l'Ancien Régime - L'Europe de 1848 à la Grande Guerre »

    Éditeur : Flammarion
    Collection : Champs
    Catégorie : Histoire
    Nombre de pages : 350 pages
    Poids : 220 g
    Dimensions : 11cm x 18cm x 1,8cm
    Langue : français

    Titre original en anglais
    The Persistence of the Old Regime : Europe to the Great War

    première édition en anglais 1981

    Arno Mayer, La Persistance de l'Ancien RégimeL'Europe de 1848 à la grande guerre, Flammarion, 1983

    résumé

    Les historiens ont longtemps vu dans la Première Guerre mondiale le résultat de l'ascension de la bourgeoisie en Europe.

    Il semblait évident que l'Ancien Régime ne jouait plus un rôle majeur. C'était les industriels et les financiers qui avaient délibérément voulu le conflit afin d'étendre leur pouvoir.

    Arno Mayer analyse la situation de l'Europe de 1848 à 1914. Il insiste sur la permanence de l'Ancien Régime. Malgré la Révolution de 1789, l'élément féodal garde encore le contrôle de la situation.

    L'historien soutient que l'Ancien Régime est responsable de la Grande Guerre. Il montre qu'à la veille de 1914, l'économie et la politique, la société et la culture, les attitudes sociales, tout renforçait le pouvoir de l'Ancien Régime.

    L'auteur soutient qu'il a fallu deux conflits mondiaux pour en venir à bout.

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    « La persistance de l’Ancien Régime - L'Europe de 1848 à la Grande Guerre »
    Auteur : Arno Mayer

    Broché : 350 pages
    Éditeur : Flammarion
    Date de parution : 8 janvier 1992
    Collection : Sciences Humaines
    Langue : Français

    Les historiens, de droite comme de gauche, ont longtemps vu dans la Première Guerre mondiale le résultat de l'ascension de la bourgeoisie en Europe. Il paraissait évident que l'Ancien Régime, en déclin en Russie, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, etc., avait depuis longtemps cessé de jouer un rôle majeur. Le capitalisme triomphant avait conduit le continent et le reste du monde à la Grande Guerre : industriels et financiers avaient délibérément voulu le conflit pour étendre leur influence et leur pouvoir. Arno Mayer récuse la validité de cette thèse. Analysant l'état de l'Europe à la fin du XIX siècle et jusqu'en 1914, il insiste au contraire sur la permanence et la continuité de lAncien Régime. Malgré l'ébranlement politique de 1789, 1'" élément féodal " avait réussi à garder le contrôle de la société, à l'ouest comme à l'est de l'Europe. Avec clarté et conviction, A. Mayer montre, à coup d'exemples précis, qu'à la veille de 14 l'économie et la politique, la société et la culture, les attitudes sociales, tout renforçait le pouvoir des Anciens Régimes. Ce livre est riche d'implications pour la compréhension de notre histoire récente. Non seulement Mayer prétend que l'Ancien Régime est responsable de la Grande Guerre, mais il soutient que deux conflits mondiaux furent nécessaires - une seconde guerre de Trente Ans - pour en venir à bout.

    1805

    Quelques citations extraites de L'Ancien Régime et la Révolution (1856), Tocqueville (1805-†1859)

    « L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies. »

    « Les despotes eux-mêmes ne nient pas que la liberté ne soit excellente ; seulement ils ne la veulent que pour eux-mêmes, et ils soutiennent que tous les autres en sont indignes tout à fait. »

    « Le moment le plus  dangereux pour un mauvais gouvernement est d'ordinaire celui où il commence à se réformer. »

    « Les grandes  révolutions qui réussissent, faisant disparaître les causes qui les avaient  produites, deviennent ainsi incompréhensibles par leurs succès mêmes. »

    « Il faut se défier de la gaieté que montre souvent le Français dans ses plus grands maux; elle prouve seulement que, croyant sa mauvaise fortune inévitable, il cherche à s'en distraire en n'y pensant point, et non qu'il ne la sent pas. »

    « Les Français veulent l'égalité, et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la souhaitent dans l'esclavage. »

    « Qui cherche dans la liberté autre chose qu'elle-même  est fait pour servir. »

    « Je me suis demandé où est la source de cette passion de la liberté politique, qui dans tous les temps a fait faire aux hommes les plus grandes choses que l’humanité ait accomplies, dans quels sentiments elle s’enracine et se nourrit. »

    1859
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    Joël Cornette, né le 14 octobre 1949 à Brest, est un professeur et historien français.
    Ses travaux portent sur la France d'Ancien Régime et plus spécifiquement sur la monarchie, notamment au XVIIe siècle.

    Une partie de ses recherches, depuis sa maîtrise centrée sur les cahiers de doléances de la sénéchaussée de l'ancienne cité des ducs de Bretagne, Ploërmel CP 56800 (chef-lieu de canton situé dans le département du Morbihan dans la région Bretagne), à la veille de la Révolution, est consacrée à l'histoire de la Bretagne, plus particulièrement entre le XVIe et le XVIIIe siècle.

    Joël Cornette est l'auteur de plusieurs livres sur la monarchie et l'Ancien régime.

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    La monarchie absolue
    De la Renaissance aux Lumières

    Auteur : Joël Cornette
    Éditeur : La Documentation française, Paris
    Année d'édition : 2007
    Nombre de pages : 64 pages
    Dimensions : 21 cm x 29,7 cm

    Description :

    La monarchie absolue de la Renaissance aux Lumières est un dossier réalisé en 2007 sur la monarchie absolue en France, et l'évolution de l'absolutisme :

    ● la notion d'absolutisme politique
    ● les demeures royales
    ● la pratique du pouvoir royal en France
    ● la violence et l'État
    ● point de vue des historiens sur l'absolutisme
    ● les Lumières et la déconstruction de l'absolutisme

    Collection : La Documentation photographique (Paris. 1949)
    Auteur : Joël Cornette professeur à l’université Paris VIII
    UNIVERSITÉ VINCENNES SAINT DENIS
    2 rue de la Liberté
    93526 SAINT-DENIS cedex
    Tél : 01 49 40 67 89

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        BIBLIOGRAPHIE    

    liste et identification des ouvrages de référence publiés
    dans un domaine donné
    des sciences humaines et sociales

        ANCIEN RÉGIME    

    Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, Gallimard, 1967 (1856 première édition)

    Pierre Goubert, L'Ancien Régime, Paris, Armand Colin, Collection U

    Tome I, La société (1969)
    Tome II, Les pouvoirs (1973)

    René Rémond, L'Ancien Régime et la Révolution - 1750-1815,
    Points, 1974

    François Furet et Jacques Ozouf, Penser la Révolution française,
    Gallimard, 1978

    François Furet, La Révolution en débat (recueil d'articles),
    Gallimard, 1999

    Hubert Méthivier, L'Ancien Régime en France :
    XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles,

    Paris, PUF, 1981

    Joël Cornette, L'Affirmation de l'État absolu
    et Absolutisme et Lumières,
    deux volumes dans la collection Histoire de France,
    Hachette Supérieur, 2008.

    Lucien Bély, Dictionnaire de l'Ancien Régime,
    Paris, PUF, 1996

    Jean-Marie Thiébaud, Dictionnaire de l'Ancien Régime dans le Royaume de France - Institutions, moeurs, termes juridiques et religieux, vieux français, noblesse, féodalité, mainmorte, art de la guerre, armes et armures, duel, vêtements, mesures, métiers, bourreaux et tortures, sages-femmes et accouchements, superstitions, maladies, monnaies, provincialismes, généalogie, us et coutumes,
    Besançon, Cêtre, 2009

    François Bluche, L'Ancien Régime : Institutions et société,
    Paris, Le livre de Poche, 1993

    Denis Richet, La France moderne : l'esprit des institutions,
    Paris, Flammarion, 1973

    EN COURS DE CONSTRUCTION


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