• Mirifique bout de terre étendant son bras dans l’océan,
    Amer est à présent le goût de ta terre gorgée d’histoire.
    Rares sont les vents de révolte sur ton silence pesant.
    Iras-tu jusqu’à parjurer tes idéaux dans cette triste foire ?
    Années de splendeurs passées devenues sombres ruines
    Ne vois-tu pas sur ton miroir couler les larmes de tes enfants ?
    N’entends-tu pas hurler ces patriotes dans tes ravines ?
    En deuil, la France se meurt, prostituée par un État indécent.

    Auteur : Eathanor
    Son blog : L'écume des mots
    Activité : Pêcheur des mots
    Résidence : Ici et surtout Ailleurs
    État de service : En sursis d'Idéal

    EN COURS DE MODIFICATIONS

    La laïcité :
    cent ans après la loi de 1905

    Consacrée par la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, la laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République française. Elle est néanmoins aujourd’hui confrontée au développement de revendications culturelles et religieuses, souvent d’ordre identitaire.

    Face aux atteintes portées au principe de la laîcité dans les services publics, le Président de la République a installé, en juillet 2003, une Commission présidée par Bernard Stasi, chargée de réfléchir à l’actualité de la laïcité qui constitue la base sur laquelle repose la République française.

    Les conclusions de cette Commission, la nécessité ou non de faire une loi sur l’interdiction des signes religieux à l‘école ou encore la rédaction de cette loi ainsi que celle de la circulaire d’application ont été l’occasion de nombreux débats au sein de la société française.

    Le concept de laïcité en France résulte avant tout de l’histoire conflictuelle qui oppose tout au long du XIXème siècle deux visions de la France : les catholiques et les révolutionnaires.

    Pour que l’État respecte toutes les croyances de manière égale, l’État ne devrait en reconnaître aucune. Selon ce principe, la croyance religieuse relève de l’intimité de l’individu. De ce fait, l’État n’intervient pas dans la religion du citoyen, pas plus que la religion n’intervient dans le fonctionnement de l’État.

    La laïcité à la française pose comme fondement la neutralité religieuse de l’État.

    L’État n’intervient pas dans le fonctionnement de la religion, sauf si la religion est persécutée.
    Article 1 de la loi de 1905 : l’État garantit l’exercice des cultes.

    Le principe de laïcité a été énoncé essentiellement en deux temps :

    Sous la Révolution française, notamment dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
    La conception française de laïcité est reprise par le préambule de la Constitution du 4 Octobre 1958 dont l’article Ier rappelle que :
    Art. 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
    La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

    Par la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État, qui introduit les principes de non-ingérence et de séparation avec les institutions religieuses.
    Les institutions religieuses ne peuvent avoir d’influence sur l’État et l’État ne peut avoir d’influence sur les Églises ou leurs croyants sauf en tant que citoyen : la séparation est donc réciproque.

    Dans son application pratique le principe de la laïcité consiste non pas à séparer le pouvoir politique du fait religieux, associé au culte divin, à son exercice ou à son action et voué à ses rites en tant que tel, mais à réduire l’influence de l’Église catholique et des militants politiques chrétiens. Les dispositions de la loi ont fait l’objet d’une négociation entre l’Église catholique et l’État : pour l’Église protéger ses privilèges, son patrimoine et ses réseaux et pour l’État trouver un compromis du fait que bon nombre des parlementaires et hommes politiques étaient issus des milieux catholiques pratiquants.

    Les autres grandes religions monothéistes n’ont pas figuré à la table des négociations et leur influence était d'ailleurs marginale d’où le déséquilibre de traitement qui existe jusqu’à nos jours entre les diverses religions. La conception française est, dans son principe, la plus radicale des conceptions de la laïcité quoiqu’elle ne soit pas totale.

    Le principe de laïcité ne s’est effectivement appliqué qu’aux citoyens français et en France métropolitaine.

    Dans les colonies et même en Algérie départementalisée (officiellement annexée par la France le 9 décembre 1848 dont 91 Alger, 92 Oran, 93 Constantine, 94 Territoires du Sud), la population autochtone n'avait pas la pleine citoyenneté et le droit qui s'appliquait faisait une large place aux coutumes locales, y compris en matière de place des cultes, des structures religieuses et de leurs ministres.

    De cette situation proviennent les problèmes d’intégration en France à partir des années 1960 lorsque les immigrés originaires des colonies françaises, qui pouvaient jusqu’alors publiquement exercer leur religion dans leur pays, sont arrivés en France où il était d’usage tacite de se confondre dans la population.

    DE LA RÉVOLUTION À LA CONSTITUTION DE 1958

    Le principe de laïcité a pris corps pour la première fois pendant la Révolution française : l’abolition de l’Ancien Régime en août 1789 s’est accompagnée de la fin des privilèges ecclésiastiques et de l’affirmation de principes universels, dont la liberté de conscience et l’égalité des droits exprimés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

    Au XIXème siècle, les lois de sécularisation ont progressivement affranchi l’État de ses liens historiques avec l’Église catholique. Le pouvoir institutionnel s’affirme progressivement par la sécularisation du pouvoir politique. Dans son ouvrage Les Six livres de la République (1576) Jean Bodin, théoricien, juriste et philosophe français, né en 1529 à Angers et mort en 1596 à Laon, pose les fondements de l’État moderne en faisant clairement apparaître le lien direct entre le concept de la République et la notion de souveraineté de l'État, laquelle est unique, indivisible, perpétuelle et absolue. Il élabore le concept clé de l’État moderne dont l’existence se définit par la souveraineté. Il met également à jour une nouvelle classification des régimes politiques (démocratie, aristocratie, monarchie etc).

    Dans son œuvre, Les Six Livres de la république (1576), Jean Bodin (1529-1596) reconnaît trois formes de « république » : la démocratie, l’aristocratie, et la monarchie.
    Rejetant la méthode scholastique et utopique, Jean Bodin remodèle la pensée politique en utilisant la méthode historique - surtout l'histoire constitutionnelle des principaux États européens. Pour lui, l’État souverain est plus fort que les lois civiles et l’État est uniquement soumis aux lois naturelles et divines.
    Jean Bodin cherche à penser l’ensemble de l’évolution des sociétés humaines dans l’espace et dans le temps. Il n’interprète pas les textes mais l’Histoire des hommes pour en tirer une science du politique en partant de l'observation des faits et en se livrant à une étude comparative extrêmement complète de tous les États connus et de leurs institutions, non seulement de son temps mais de tous les temps connus. Son étude est à la fois géographique et historique. Bien avant Montesquieu mais après Aristote, il développe une théorie des climats en montrant que la position géographique des États conditionne la forme de leur gouvernement et le caractère de leurs habitants. Puis il montre également que le destin des peuples est tributaire de l'action volontaire de leurs dirigeants et de la forme des institutions que les dirigeants ont su se donner pour faire face au défi de l'existence.
    Les Six Livres de la République (1576) — exposé sur la nature de la République (l’État) dont l’existence se définit par la souveraineté — est devenu un classique de la pensée politique. Cette œuvre magistrale et préceptrice de la politique moderne sert encore de référence aujourd’hui aux juristes et philosophes.

    La sécularisation du pouvoir politique marque le début d’une conception moderne de l’État. Elle crée de nouvelles normes politiques et sociales bâties sur le principe de l’universalisme républicain.

    L'universalisme républicain est un des principes qui découlent de l' idéologie républicaine française selon lequel la République est une valeur universelle puisqu'elle prône des valeurs universelles.

    Les principes fondamentaux de la République française sont énoncés dans sa devise :

    Liberté, Égalité, Fraternité

    Les principes fondamentaux de la République française se traduisent par des droits intangibles, à la fois politiques et sociaux, qui ont été reconnus aux citoyens par les différents régimes républicains.

    L’Article 1er de la constitution s’inscrit dans ce cadre puisqu’il proclame que :

    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »

    Une République indivisible : aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale. Seul le peuple exerce cette souveraineté par la voie de ses représentants (le rôle des députés et des sénateurs) ou du référendum.
    L’unité et l’indivisibilité garantissent une application uniforme du droit sur l’ensemble du territoire national.

    Le caractère laïque de la République découle à la fois du principe de la liberté de croyance et du principe d’égalité des citoyens devant la loi et implique la séparation des Églises et de l’État.
    Aucune religion n’a ainsi de statut privilégié au sein de la République et chaque individu dispose de la liberté de ses opinions et de sa foi.

    Le caractère démocratique de la République implique le respect des libertés fondamentales et la désignation des différents pouvoirs au suffrage universel (ouvert à tous les citoyens majeurs), égal (chaque électeur dispose d’une voix) et secret (chacun vote librement à l’abri de toute pression).

    Le caractère social de la République résulte de l’affirmation du principe d’égalité. Il s’agit de contribuer à la cohésion sociale et de favoriser l’amélioration de la condition des plus démunis.

    Les valeurs universelles, dont les principes de liberté, d'égalité des individus au sein de la République, et de fraternité d’une part ont vocation à être adoptées par tous les humains et d’autre elles sont censées s'appliquer à tous les humains uniformément.

    De plus l'universalisme républicain a généralement induit la francisation ; le français est considéré par les pères de la révolution française comme la langue de la liberté.

    La République est alors universaliste au sens que ses valeurs devaient s'imposer à tous.

    L’universalisme républicain, qui prenait place dans un mouvement plus large lié à la modernité, a confié au peuple souverain la redéfinition des fondements politiques et sociaux : les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l’organisation de l’État, ses composantes et ses représentations, l’éducation, les rites de la vie civile, l’évolution du droit et de la morale, etc., indépendamment de tout dogme religieux.

    LE SECOND EMPIRE
    LE SYSTÈME CONSTITUTIONNEL ET POLITIQUE INSTAURÉ EN FRANCE DE 1852 À 1870

    Statut : Monarchie
    Napoléon III, Empereur des Français

    histoire de l'Empereur Napoléon III, de l'Impératrice Eugénie de Montijo et du Prince Impérial Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte

    l'Empire libéral de 1860 à 1870

    15 novembre 1866
    Naissance de la Ligue française de l’enseignement
    La Ligue française de l’enseignement naît grâce à la volonté de Jean Macé.

    Jean Macé, né le 22 août 1815 à Paris et mort le 13 décembre 1894 à Monthiers (CP 02400), était un enseignant et journaliste français.

    Fils d’ouvrier — son père était conducteur à la Compagnie Lafite et Caillard — Jean Macé a reçu une grande éducation au collège Stanislas de Paris et travaille entre autres pour le journal La République.

    Il quitte Paris après le coup d’État du 2 décembre 1851 de Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte, (Paris, 20 avril 1808 - Chislehurst, 9 janvier 1873).

    Enseignant, Jean Macé a l’idée d’écrire pour les enfants des ouvrages de vulgarisation scientifique comme L’Histoire d’une bouchée de pain, lettres à une petite fille sur nos organes et nos fonctions, publié en 1861 et qui connaît un grand succès.

    Il œuvre pour l’instruction des masses en fondant Le Magasin d'éducation et de récréation en 1864 avec l'éditeur Pierre-Jules Hetzel, puis en créant la Ligue de l'enseignement en 1866 qui se bat pour l’instauration d’une école gratuite, obligatoire et laïque.

    Il est élu sénateur inamovible en 1883.

    Jean Macé était franc-maçon. Suite à la défaite de 1870 il influença le Grand Orient de France en un sens patriote et chauvin.
    Le Grand Orient de France est la plus ancienne et la plus importante obédience maçonnique d’Europe continentale. Né en 1728 comme Première Grande Loge de France, il a pris sa forme et son nom actuels en 1773. Aujourd'hui, le Grand Orient rassemble près de 47000 membres inscrits dans plus de 1150 loges.

    Jean Macé se lie d’amitié avec Henri Maurice Berteaux, député de Seine-et-Oise de 1893 à 1911.

    Henri Maurice Berteaux, né à Saint-Maur-des-Fossés le 3 juin 1852 et mort à Issy-les-Moulineaux le 21 mai 1911, est un homme politique français. Issu d'une famille bourgeoise très riche, il fait de brillantes études au lycée Charlemagne sis au 14 rue Charlemagne dans le IVe arrondissement de Paris 75004 (en plein centre du quartier du Marais). En 1879, à l'âge de 27 ans, il succède à son beau-père dans la charge d'agent de change. Franc-maçon actif au Grand Orient de France, Maurice Berteaux fréquente assidument la Loge de Saint-Germain-en-Laye, Loge La Bonne Foi - Temple et musée maçonnique situé au 46, rue du Maréchal Joffre 78100 Saint-Germain-En-Laye (les Yvelines).

    Maire de Chatou depuis 1891, député de Seine-et-Oise de 1893 à 1911, président du Parti républicain, radical et radical-socialiste en 1904, président du Conseil général de Seine-et-Oise en 1908, Henri Maurice Berteaux est devenu une personnalité marquante et influente de la banlieue ouest-parisienne de la Belle Époque.

    Spécialiste des questions militaires et financières, ardent républicain et laïc convaincu, Henri Maurice Berteaux contribue, après l'affaire Dreyfus, à défendre et à consolider une Troisième République encore fragile.

    du 15 novembre 1904 au 18 janvier 1905 :
    ministre de la Guerre dans le gouvernement Émile Combes
    du 24 janvier 1905 au 12 novembre 1905 :
    ministre de la Guerre dans le deuxième gouvernement Maurice Rouvier
    du 2 mars 1911 au 21 mai 1911 :
    ministre de la Guerre dans le gouvernement Ernest Monis

    Ministre de la Guerre puis président de la Commission de l'Armée, il participe à l'œuvre de rénovation de l'institution militaire entreprise par la IIIe République en prévision de la revanche sur l'Empire allemand qui a annexé le nord de la Lorraine et l' Alsace en 1871.

    Partisan de la séparation de l'Église et de l'État (loi votée en 1905), Henri Maurice Berteaux milite et participe activement à l'éducation populaire au sein de la Ligue française de l'enseignement.

    Il était également partisan de l'impôt sur le revenu progressif et de la réduction du temps du service militaire. Son action pour assurer l'égalité de tous devant le service militaire et pour développer le rôle social de l'Armée aura permis, peu de temps avant la Grande Guerre, la mise en place d'une armée qui s'identifie à la Nation.

    Avec Jean Jaurès, il fait adopter une loi sur la prise en charge des accidents du travail favorable aux ouvriers et employés des chemins de fer.

    Henri Maurice Berteaux décède accidentellement le 21 mai 1911, à l'âge de 59 ans, sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux, lors de la course d'aviation Paris-Madrid, alors que l'aviateur Louis Émile Train (1877-1939), sur un monoplan de sa conception, tente un atterrissage d'urgence qui finit catastrophiquement sur le groupe des personnalités qui avait envahi la piste.

    EN COURS DE MODIFICATIONS

    La Troisième République a en particulier recréé l’organisation du système scolaire, en instaurant l’école publique, l’enseignement gratuit, laïque et obligatoire par les lois Jules Ferry.

    EN COURS DE MODIFICATIONS

     Liberté, Égalité, Fraternité 

    LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE
    LE RÉGIME POLITIQUE DE LA FRANCE DE 1870 À 1940

    la personnalité dominante

    Jules, François, Camille FERRY
    (1832 - 1896)

    EN COURS DE MODIFICATIONS

    LA COMMISSION STASI

    La commission Stasi a été une commission française présidée par Bernard Stasi, Médiateur de la République de 1998 à 2004. Composée de 20 membres, cette commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité a été mise en place le 3 juillet 2003 par M. Jacques Chirac, Président de la République.

    Bernard Stasi, un homme politique français (1930)

    EN COURS DE MODIFICATIONS

    Toutefois, la question du voile islamique a monopolisé les débats dans le champ médiatique, laissant apparaître les profonds désaccords de la classe politique. Tout a commencé en automne 1989 lorsque trois jeunes collégiennes ont refusé d'ôter leur foulard et ont été exclues de l'établissement. La première affaire de foulard a éclaté. Elle a passionné l'opinion, confrontée à une affirmation publique de l'islam qu'elle n'avait pas vu venir. Le ministre de l'éducation nationale, Lionel Jospin, a demandé au Conseil d'État un avis, rendu le 27 novembre 1989 (cf. Circulaire du 12. décembre 1989).

    La liberté affirmée des élèves ne saurait leur permettre "d'arborer des signes d'appartenance religieuse qui, par leur nature, par les conditions dans lesquelles ils seraient portés individuellement ou collectivement, ou par leur caractère ostentatoire ou revendicatif, constitueraient un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande, […] enfin troubleraient l'ordre dans l'établissement ou le fonctionnement normal du service public".

    Une circulaire de septembre 1994 reprenait les termes de cet avis en visant "des signes si ostentatoires que leur signification est précisément de séparer certains élèves des règles de vie communes de l'école. Ces signes sont, en eux-mêmes, des éléments de prosélytisme…". Le prosélytisme désigne l'attitude de ceux qui cherchent à susciter des prosélytes, de nouveaux adhérents à leur foi ; par extension, le prosélytisme désigne le zèle déployé en vue de rallier des personnes à une doctrine.

     

    Le 3 juillet 2003, le président de la République Jacques Chirac a créé une commission de réflexion « sur l'application du principe de laïcité dans la République ». Il en a confié la présidence à Bernard Stasi, Médiateur de la République.

    La commission était composée de vingt membres de divers horizons : enseignants, chercheurs, juristes, politiques, responsables d'établissements scolaires...
    Membres de la Commission Stasi

    Pendant près de trois mois, elle a auditionné quelque 140 personnes qui représentent la société civile, les partis politiques et les instances religieuses du pays, dont une centaine en séance publique.

    Alors que depuis des mois le débat s'était focalisé sur la question du voile islamique à l'école et la nécessité ou non de faire une loi interdisant le port de signes religieux en milieu scolaire, Jacques Chirac a souhaité que le travail de la commission soit plus large et porte également sur la place de la laïcité dans le monde du travail, les services publics, les lieux publics, etc.

    Elle a rendu ses conclusions le 11 décembre 2003.

    Remise du rapport
    par M. Bernard Stasi, médiateur de la République
    à M. Jacques Chitrac, président de la République

    Le rapport rend compte des travaux de la Commission présidée par Bernard Stasi.

    Abordant la laïcité comme principe universel  et valeur républicaine puis comme principe juridique, la Commission propose ensuite un diagnostic et une série de propositions visant à affirmer une laïcité ferme qui rassemble.

    Source Internet

    La commission a remis son rapport au président de la République, le 11 décembre 2003. Elle y écrit que :

    « La liberté de conscience, l’égalité de droit, et la neutralité du pouvoir politique doivent bénéficier à tous, quelles que soient leurs options spirituelles. Mais il s’agit aussi pour l’État de réaffirmer des règles strictes, afin que ce vivre en commun dans une société plurielle puisse être assuré. La laïcité française implique aujourd’hui de donner force aux principes qui la fondent, de conforter les services publics et d’assurer le respect de la diversité spirituelle. Pour cela, l’État se doit de rappeler les obligations qui s’imposent aux administrations, de supprimer les pratiques publiques discriminantes, et d’adopter des règles fortes et claires dans le cadre d’une loi sur la laïcité. »

    En réponse à ce rapport, le président Chirac a appelé dans un discours du 17 décembre 2003 les Français à se rassembler autour du principe de laïcité, « pierre angulaire de la République, faisceau de nos valeurs communes de respect, de tolérance, de dialogue ».

     

    decoblog

    EN COURS DE MODIFICATIONS

    decoblog


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique